Boa constrictor
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Alimentation en captivité

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Alimentation en captivité Empty Alimentation en captivité

Message  tuningvts Lun 28 Juil - 18:42

A. Règles générales

Le boa constrictor, contrairement à d’autres serpents, ne pose pratiquement jamais de problème quant à l’alimentation, et cela, quel que soit son âge. Il faut simplement avoir à l’esprit un certain nombre de règles.

Contrairement aux lézards, les serpents n’ont nullement besoin d’une alimentation variée pour être en bonne santé. A condition d’avoir été eux-mêmes correctement nourris, les rongeurs d’élevage répondent parfaitement à leurs besoins et peuvent constituer leur ordinaire. En revanche, un régime constitué de volailles (poussins, puis poulets) risque d’aboutir à des carences. En outre, les excréments des boas nourris ainsi ont une odeur nettement plus forte que ceux de leurs congénères bénéficiant d’un régime à base de rongeurs.

La taille des proies devra évidemment être adaptée à celle du reptile, sous peine de provoquer des problèmes divers comme la régurgitation. Comme repère, on peut retenir que la largeur du rongeur devra être équivalente à celle du serpent à mi-corps. Ainsi, les boas nouveau-nés consommeront des souris « sauteuses », tandis que les adultes se nourriront de rats, voire de lapins.

Les femelles gravides auront besoin de proies plus petites que d’habitude: la largeur du rongeur devra plutôt être équivalente à la moitié de celle du corps du serpent.

Dans la mesure du possible, il est infiniment préférable de distribuer des proies mortes. S’agissant du constrictor, elles sont généralement acceptées, ce qui évite de l’exposer aux risques inhérents aux rongeurs vivants: au bout de quelques heures passées dans un terrarium, une souris ou un rat (voire même un lapin) a fréquemment la réaction d’inverser les rôles et de s’attaquer au serpent. De même, il arrive souvent qu’au moment où le serpent le saisit, le rongeur, dans un réflexe de défense, le morde et lui inflige ainsi des blessures sérieuses. Si ces dernières ont pour siège la cavité buccale, elles risquent d’évoluer en stomatite. L’emploi de proies mortes, sous la forme de souris ou rats fraîchement tués ou encore congelés, permet d’éviter ces accidents regrettables.

Dans l’hypothèse où l’on utilise des proies congelées, il est impératif de les décongeler très soigneusement au préalable.

Les débutants s’inquiètent lorsque leur serpent arrête de s’alimenter. Un tel refus est, certes, parfois révélateur d’une pathologie, mais il existe aussi des cas d’anorexie totalement bénins et naturels.

Le plus classique est celui de la mue. Un serpent en phase de mue – qui présente alors une teinte terne et une coloration des yeux bleuâtre (liée au décollement des écailles supra oculaires) refuse la plupart du temps de s’alimenter avant de s’être débarrassé de son ancienne peau.

Une autre cause d’anorexie – plutôt positive – est la gravidité. En raison de la place qu’occupent les œufs dans la cavité abdominale, les femelles éprouvent souvent des difficultés à se nourrir. Mis à part leur donner de petites proies, il n’y a guère d’autre solution que d’attendre la mise bas. Après cette dernière, elles recommencent à s’alimenter avec voracité.

Autre règle de base, il faut éviter au maximum de manipuler un serpent au cours des 24 heures suivant un repas, sinon il risque de régurgiter.

Enfin, dans l’hypothèse où plusieurs serpents vivent dans le même terrarium, il est impératif d’isoler chaque individu au moment des repas. En effet, si deux serpents saisissent la même proie, l’un a toutes les chances de finir par avaler l’autre en croyant finir d’ingurgiter le rongeur.


B. Quantités et fréquence des repas

La fréquence des repas ainsi que les quantités distribuées seront très différentes selon que l’on a affaire à un spécimen juvénile en pleine croissance, à un mâle adulte, ou à une femelle reproductrice.

Les quantités et fréquence devront avant tout être adaptées à chaque sujet. On peut, toutefois, se référer aux bases suivantes.

Pour les spécimens de moins de 90 cm, la quantité normale est d’une à deux souris de taille adéquate (voir infra) tous les 4 à 5 jours.

Pour les spécimens mesurant entre 90 et 200 cm, on donnera un à deux rats toutes les semaines.

Pour les plus grands individus, il faudra passer à un, voire deux lapins, tous les dix jours environ.

Les quantités de nourriture distribuées devront être réduites ou augmentées en fonction de l’évolution du serpent.

Il faudra veiller à ce qu’il garde un corps bien cylindrique, sans que la colonne vertébrale ni les côtes ne soient apparentes.

Il faudra aussi éviter absolument de le laisser devenir obèse, ce qui serait également très néfaste: les serpents obèses ont une espérance de vie réduite et, dans le cas des mâles, des problèmes de stérilité.


C. Techniques pour les cas difficiles

Même si le boa constrictor est un serpent facile à nourrir, on peut se trouver confronté à deux types de difficultés.

Le premier concerne les « vrais » redtails (Boa constrictor Amarali et Boa constrictor ortonii), qui présentent parfois une régurgitation des proies, souvent associée à l’émission de selles malodorantes.

Il convient alors de faire procéder par acquit de conscience à une analyse des selles pour déceler et traiter le cas échéant une éventuelle gastroentérite.

Souvent, le problème est résolu en maintenant les serpents à une température de 30 à 32 °C. En effet, il semblerait que les membres des sous-espèces en cause aient besoin de plus de chaleur que, par exemple, le Boa constrictor imperator.

Le second concerne les spécimens amaigris. La plupart du temps, il s’agit de juvéniles importés. On peut avoir alors le mauvais réflexe de tenter de les remettre à flot en leur offrant immédiatement des quantités de nourriture excessives, ou des proies trop grosses. Ce régime aboutit généralement à des régurgitations, rapidement suivies de la mort de l’animal. La bonne méthode consiste à le réhydrater dans un premier temps et seulement après deux ou trois jours, à proposer une petite proie (de la largeur de celle du corps du serpent), suivie d’une autre petite proie au bout d’une semaine. Au fur et à mesure de l’augmentation du diamètre du corps du serpent, on pourra augmenter graduellement la taille des rongeurs.

Source : Livre de Philippe Gérard "L'élevage du boa constrictor"
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