Boa constrictor
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Présentation générale du Boa constrictor

Aller en bas

Présentation générale du Boa constrictor Empty Présentation générale du Boa constrictor

Message  tuningvts Lun 28 Juil - 2:57

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

I. Origine et classification

Les serpents sont apparus voici 120 millions d’années et avaient pour ancêtres des lézards qui, afin de mieux s’adapter, avaient adopté un mode de vie fouisseur. Ce dernier rendant leurs pattes inutiles, celles-ci avaient régressé progressivement jusqu’à disparaître totalement en apparence, pour ne plus subsister, chez les familles les plus primitives comme les boïdés, que sous forme de reliquats de membres postérieurs et de ceinture pelvienne (les « éperons » visibles de chaque côté du cloaque, plus développés chez les mâles et utilisés lors de l’accouplement).

La répartition des reptiles actuels s’opère en quatre ordres:

Celui des chéloniens (Chélonia) regroupe toutes les espèces de tortues.

Celui des crocodiliens (Crocodilia) englobe les crocodiles, alligators et gavials, considérés comme les reptiles les plus évolués, notamment en raison de leur anatomie cardiaque.

Celui des rynchocéphales (Rynchocephalia) représente, à l’opposé, les reptiles les plus archaïques. Cet ordre, apparu au Triassique, disparut à la fin du Crétacé, voici 60 millions d’années, à l’exception de deux espèces, Sphenodon punctatus et S. guntheri, endémiques à la Nouvelle Zélande. Ces animaux, selon toute vraisemblance, doivent leur survie au fait que ce groupe d’îles s’est séparé du continent australien, voici 80 millions d’années, avant qu’il n’ait été colonisé par des prédateurs modernes.

Ces authentiques fossiles vivants que sont les spénodons ont l’aspect de gros lézards et sont caractérisés par un métabolisme extrêmement bas, une longévité très importante – de l’ordre d’une centaine d’années –, une maturité sexuelle tardive – entre 10 et 20 ans – et une absence d’organe copulateur.

Le quatrième et dernier ordre, celui des squamates, est divisé en trois sous-ordres: Ophidia (serpents), Sauria (lézards) et Amphisbaenia.

Les serpents sont répartis entre différentes familles. Citons les vipéridés (vipères et crotales), les élapidés (cobras, serpents marins, serpents-corail, mambas et élapidés australiens), les colubridés et les boïdés (boas et pythons).

Au sein de la famille des boïdés, on distingue les pythons, d’une part, et les boas, d’autre part. La différence essentielle entre ces deux groupes de serpents tient de leur mode de reproduction. Les pythons pondent des œufs, tandis que les boas – le boa constrictor y compris - mettent au monde des petits complètement formés, le développement des embryons se déroulant dans l’organisme maternel.


II. Données biologiques

Le premier élément fondamental commun à tous les reptiles est une température interne, non pas constante comme chez les mammifères, mais susceptible de varier (poïkilothermie) et non pas dépendante des ressources métaboliques de l’animal mais, au contraire, soumise au facteurs extérieurs (ectothermie).

En dépit de ce caractère fluctuant de la température interne, il existe pour chaque espèce de reptile une température interne idéale, à laquelle son organisme fonctionne de façon optimale.

Cet optimum thermique, appelé Température Moyenne Préférentielle (T.M.P.), est surtout fonction de l’origine géographique de l’animal et de son biotope. Par exemple, les spénodons originaires de Nouvelle Zélande ont une T.M.P. de 18 ° C, contre 35 ° C, voire davantage pour certains lézards désertiques.

Il est vital pour l’animal d’atteindre sa T.M.P. Si sa température interne descend trop en deçà, il ne pourra ni avoir une activité normale, ni digérer (car ses enzymes digestifs seront alors inopérants), ni se défendre contre les maladies (car ses défenses immunitaires auront chuté).

Si, à l’opposé, sa température interne s’élève trop au-delà de son optimum thermique, il mourra par hyperthermie, lorsque son organisme aura atteint un seuil appelé Température Maximale Critique (T.M.C.). Par ailleurs, une température excessive a, chez les femelles gravides, des effets dévastateurs. Elle aboutit à des malformations des embryons (effet tératogène) ou à leur mort.

Par conséquent, le reptile va tout faire pour maintenir son corps à une température optimale, en s’exposant à une source de chaleur pour se réchauffer, ou en migrant vers une zone plus fraîche lorsqu’il aura trop chaud. C’est le principe de la thermo régulation.

S’agissant d’un reptile en captivité, il faut donc lui offrir la possibilité de se réchauffer et de se rafraîchir en créant dans son terrarium une zone chaude et une zone fraîche. C’est le principe du gradient thermique.

Par ailleurs, en terrarium, on peut observer que le besoin de chaleur est différent selon les circonstances. Certains individus peuvent avoir besoin de maintenir leur organisme à une température un peu plus élevée que la normale. C’est notamment le cas des femelles gravides, mais aussi des spécimens atteints de maladies infectieuses. Ces derniers entreprennent par ce biais de stimuler leurs défenses immunitaires. On parle alors de fièvre comportementale (behavioral fever).

Un autre élément biologique à considérer est que l’olfaction joue un rôle fondamental chez les serpents. Contrairement à d’autres reptiles comme les lézards, qui chassent surtout à vue en détectant leurs proies grâce au mouvement, les ophidiens sont attirés essentiellement par l’odeur de leur victime et peuvent même la suivre à la trace. Ils sont dotés, pour cela, d’un organe extrêmement performant, appelé orgie de Jacobson (ou voméro-nasal, du nom du nerf qui le relie au cerveau), situé sur la voûte supérieure du palais. Lorsque le serpent tire la langue, il recueille des particules odorantes qui sont analysées par l’organe précité. Pour les terrariophiles, cette prédominance de l’odorat par rapport à la vue a deux conséquences.

Elle implique que leur pensionnaire puisse se passer de proies vivantes, dès lors que les aliments proposés ont l’odeur adéquate. Le revers de la médaille est qu’il peut se produire de regrettables malentendus: si l’on manipule des rongeurs et qu’on met les mains dans le terrarium sans les avoir lavées au préalable, le serpent a toutes les chances de tenter de passer à table en ayant sous le nez des créatures animées qui ont l’odeur de son repas habituel…!

En ce qui concerne le mode de prédation, les serpents peuvent être divisés en deux catégories: les venimeux et les constricteurs.

Les premiers, pour tuer leur proie, lui injectent une substance composée de protéines, qui n’est autre qu’une salive (nettement améliorée) et peut avoir un effet sur le système nerveux (neurotoxique), cardiaque (cardiotoxique) ou circulatoire (hémorragique), ou encore de destruction des tissus (cytotoxique). Ils utilisent pour cela des dents munies d’un canal médulaire par lequel passe le venin. Ces crochets peuvent être repliés contre le palais au repos et se redresser lorsque le serpent mord, c’est le cas des vipéridés, ou être fixes et situés sur l’avant de la mâchoire, cas des élapidés (cobras, mambas, serpents-corail et serpents marins), ou encore être situés à l’arrière de la bouche, comme chez certains colubridés (la couleuvre de Montpellier, par exemple).

Les constricteurs, cas de tous les boïdés et de la plupart des couleuvres, sont dépourvus de crochets venimeux – ils sont dits « aglyphes » - et tuent leur victime par asphyxie en l’enserrant entre leurs anneaux.


III. Répartition, modes de vie et biotopes

Les différentes sous-espèces de boa constrictor sont originaires du sud du continent américain, depuis le Mexique jusqu’à l’Argentine.

Ces boas ont des mœurs nocturnes et grimpent souvent aux arbres. Il est donc important de leur fournir des branches ou des écorces de taille adaptée, afin de leur permettre de se percher et d’augmenter leur espace vital.

Ils occupent une grande variété de biotopes – ce qui prouve le caractère éminemment adaptable de l’espèce – les zones semi-arides aussi bien que la forêt pluviale amazonienne.


IV. Taille

La taille d’un boa constrictor est très différente selon les sous-espèces. On peut toutefois retenir que la moyenne est de 2 à 3 mètres. Certaines variétés comme le Hogg Island (Boa constrictor imperator) sont nettement plus petites (1 mètre à 1,5 mètre à l’âge adulte). Quant au record, il est actuellement détenu par un Boa constrictor de Trinidad qui mesurait plus de 6 mètres.


V. Alimentation

Dans la nature, le boa constrictor consomme une grande variété de proies, des mammifères comme des oiseaux. Cette espèce est très facile à nourrir en captivité et son alimentation ne pose guère de problème (sauf éventuellement en termes de budget pour les grands sujets).


VI. Longévité

Le boa constrictor est l’un des serpents doté de la plus grande longévité. Des spécimens de plus de 20 ans sont assez courants. Le record est actuellement détenu par un spécimen du Zoo de Philadelphie qui vécut plus de 40 ans.


VII. Statut juridique

Le boa constrictor, comme tous les autres boïdés, fait partie des espèces considérées comme menacées.

Il est donc protégé par la fameuse Convention de Washington (CITES) et toutes les sous-espèces, sauf une, figurent en annexe 2 de cette convention. Ceci signifie que leur exportation est possible, mais soumise à un contrôle au niveau du pays importateur et du pays exportateur et donne lieu à la délivrance d’un numéro de CITES. Sur le plan pratique, ce numéro doit impérativement figurer sur la facture d’achat de l’animal, qu’il est indispensable de conserver précieusement, car elle constitue la seule preuve que le spécimen a bien été acquis légalement. En ce qui concerne la progéniture éventuelle, il faut savoir que les descendants en première génération d’un spécimen importé ne peuvent être légalement cédés que si l’éleveur est titulaire du certificat de capacité.

Le boa constrictor argentin, Boa contrictor occidentalis, est considéré comme particulièrement menacé et jouit une protection plus stricte que les autres sous-espèces. Il figure en annexe 1 de la Convention de Washington, ce qui signifie concrètement que son exportation est interdite, sauf dérogations exceptionnelles accordées à des institutions à but scientifique ou éducatif.

En tant qu’espèce guyanaise, le Boa constrictor constrictor est localement protégé en Guyane française.

Dans un tout autre ordre d’idée, il faut savoir que l’article 1384 du Code Civil instaure une responsabilité civile du fait des animaux. Le propriétaire d’un animal est responsable si, du fait de sa négligence (un défaut de surveillance, par exemple), son protégé provoque un accident. Autrement dit, si un boa constrictor s’évade et à l’idée saugrenue de mordre un passant, ce dernier pourra demander des dommages et intérêts au propriétaire du boa délinquant.

Cela étant, le risque est faible, car le constrictor n’est pas spécialement agressif et, bien conditionné, constitue l’un des « serpents de compagnie » les plus fiables.

Source : Livre de Philippe Gérard "L'élevage du boa constrictor"
tuningvts
tuningvts
Admin

Messages : 27
Date d'inscription : 25/07/2008
Age : 44
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser